1606 – 1669

Rembrandt van Rijn

1606 – 1669

Rembrandt van Rijn

La plupart des soixante planches de l’artiste hollandais conservées par la Fondation William Cuendet & Atelier de Saint-Prex proviennent de la collection du pasteur Cuendet et faisaient partie de son corpus d’œuvres destinées à illustrer ses interprétations des Écritures. Dans ce remarquable ensemble, les pièces où le Christ s’exprime face à la foule sont majoritaires. Ainsi Jésus prêchant à la foule, au milieu de ses disciples, face à ses contradicteurs dont les plus beaux exemples restent La Pièce aux cent florins et la Petite Tombe, mais aussi un exemplaire des Trois Croix et un tirage exceptionnel de la Descente de croix, effet de nuit constituent les fleurons de cette collection. Le legs de Gérard de Palézieux a encore enrichi cette sélection de planches à l’eau-forte, grâce à un exemplaire de La Fuite en Égypte, image retravaillée sur un cuivre d’Hercule Segers, et à une planche intitulée La Négresse couchée, bien qu’il s’agisse sans doute simplement d’une femme nue couchée dans la pénombre d’une alcôve.

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Rembrandt van Rijn naît en 1606 dans la ville universitaire de Leyde, à l’aube d’une période particulièrement prospère pour les Provinces-Unies. Il abandonne rapidement ses études pour se consacrer entièrement à l’art, en suivant un apprentissage chez un peintre de sa ville natale, avant de parfaire sa technique à Amsterdam, dans l’atelier du peintre d’histoire Pieter Lastman. Il établit ensuite son propre atelier à Leyde, avant de s’installer définitivement à Amsterdam en 1631, à l’âge de vingt-cinq ans. Il y rencontre rapidement le succès grâce à ses portraits et à ses tableaux de groupe, dont la fameuse Leçon d’anatomie du docteur Tulp. Les années prospères qui coïncident avec son premier mariage seront suivies de décennies bien plus amères ; mais les drames personnels, les déboires financiers et le désintérêt grandissant de ses contemporains ne sauront avoir raison de son génie, comme en témoignent les chefs-d’œuvre si particuliers de sa dernière période. La gravure, que Rembrandt pratique dès la période de Leyde, occupe une place très importante dans sa carrière. Elle représente non seulement un champ d’expérimentations (comme en témoignent les très nombreux autoportraits gravés) et un moyen pratique de diffuser son œuvre, mais ce sont avant tout les propriétés expressives du procédé qui le retiennent. Par son traitement du clair-obscur, son art de la composition et de la mise en scène, Rembrandt exploite pleinement le langage de l’eau-forte, permettant une plus grande souplesse que la gravure au burin. Sa technique très caractéristique, où foisonnent les traits irréguliers, les jets spontanés et les retouches, donne naissance à des compositions d’une grande puissance. Outre les autoportraits, les portraits de notables et les scènes de genre, Rembrandt, à partir des années 1640, grave de plus en plus de paysages, comme les célèbres Trois Arbres. Mais c’est sans doute dans les scènes de la Bible, qui représentent une partie importante de son œuvre gravé, que le génie de graveur de Rembrandt se révèle à son apogée, notamment dans des scènes rassemblant la foule comme La Pièce aux cent florins. l’Ecce Homo ou Les Trois Croix.

  • FWC&ASP-1978-0133(scan-600-dpi,-HD,-2020)

    Jésus-Christ au milieu des docteurs

    1654
    Eau-forte sur papier japon vergé
    93 x 144 mm
    Bartsch 64; Rovinski 64; Hollstein 277; Münz 230
    FWC&ASP-1978-0133

    © photo : Olivier Christinat
  • FWC&ASP-1978-0140(HD,-Olivier-Christinat,-2016)

    La Pièce aux cent Florins vers 1649

    Vers 1649
    support: Filigrane au Lys de Strasbourg (A.d.b.) et contremarque IHS
    280 x 397 mm
    Bartsch 74; Rovinski 74; Hollstein 236; Münz 217; Nowell-Usticke/White-Boon 74
    FWC&ASP-1978-0140

    © photo : Olivier Christinat
  • FWC&ASP-1978-0144(HD,-Olivier-Christinat,-2016)

    La Descente de croix au flambeau

    1654
    Eau-forte et pointe sèche sur papier vergé
    210 x 161 mm
    Bartsch 83; Rovinski 83; Hollstein 280; Münz 232; Nowell-Usticke/White-Boon 83
    FWC&ASP-1978-0144

    © photo : Olivier Christinat
  • FWC&ASP-1978-0152(HD,-Olivier-Christinat,-2016)

    Chasse au lion (petite plaque)

    vers 1629
    Eau-forte sur papier vergé
    157 x 119 mm
    Bartsch 116; Rovinski 115; Hollstein 6; Münz 251; Nowell-Usticke/White-Boon 116 FWC&ASP-1978-0152

    © photo : Olivier Christinat
  • FWC&ASP-1978-0156(HD,-Olivier-Christinat,-2016)

    Gueux assis sur une motte de terre, ressemblant à Rembrandt

    1630
    Eau-forte et pointe sèche sur papier vergé
    117 x 70 mm
    Bartsch 174; Rovinski 174; Hollstein 11; Münz 115
    FWC&ASP-1978-0156

    © photo : Olivier Christinat

Artistes

B

  • 1721 – 1780

    Bernardo Bellotto

  • 1882 – 1951

    Henry Bischoff

  • 1867 – 1947

    Pierre Bonnard

  • 1822 – 1885

    Rodolphe Bresdin

C

  • 1697 – 1768

    Canaletto

  • 1907 – 1990

    Albert Chavaz

  • 1796 – 1875

    Camille Corot

D

  • 1943 – 2018

    Marianne Décosterd

  • 1834 – 1917

    Edgar Degas

  • 1471 – 1528

    Albrecht Dürer

F

  • 1836 – 1904

    Henri Fantin-Latour

  • 1909 – 1994

    Albert Flocon

G

  • 1716 – 1785

    Jacques-Fabien Gautier-Dagoty

  • 1746 – 1828

    Francisco Goya

L

  • 1930 – 2023

    Jean Lecoultre

  • 1600 – 1682

    Claude Gellée (Le Lorrain)

  • 1939 – ...

    Ilse Lierhammer

M

  • 1832 – 1883

    Édouard Manet

  • 1598 – 1688

    Claude Mellan

  • 1890 – 1964

    Giorgio Morandi

N

  • 1623 – 1678

    Robert Nanteuil

P

  • 1919 – 2012

    Gérard de Palézieux

  • 1881 – 1973

    Pablo Picasso

  • 1720 – 1778

    Piranèse (Giovanni Battista Piranesi)

  • 1830 – 1903

    Camille Pissarro

Q

  • 1942 – ...

    Edmond Quinche

R

  • 1840 – 1916

    Odilon Redon

  • 1606 – 1669

    Rembrandt van Rijn

S

  • 1930 – ...

    Pietro Sarto

T

  • 1905 – 1985

    Pierre Tal Coat

V

  • 1875 – 1963

    Jacques Villon

  • 1868 – 1940

    Édouard Vuillard

Y

  • 1905 – 1984

    Albert-Edgard Yersin