1796 – 1875

Camille Corot

1796 – 1875

Camille Corot

La Fondation William Cuendet & Atelier de Saint-Prex conserve plus de 120 œuvres sur papier de Camille Corot. La majorité de ces feuilles a rejoint la collection en 1994 grâce à un don des héritiers de William Cuendet, lequel professait à côté de son intérêt pour Dürer et Rembrandt une grande passion pour cet artiste. Entre 2000 et 2005, Gérard de Palézieux a ajouté à ce premier ensemble 30 pièces provenant de sa collection personnelle – dont l’album Douze croquis & dessins originaux sur papier autographique et quelques clichés-verre. C’est en 1853 que Corot apprivoise cette technique novatrice, proche de la photographie, où l’artiste dessine directement sur une plaque de verre translucide recouverte d’une couche de collodion que la pointe griffe et dégarnit. L’essentiel de son travail de graveur recourt à cette technique, qui lui autorise une grande liberté et des effets de lumière très particuliers. Plusieurs artistes de l’Atelier de Saint-Prex, au premier rang desquels se trouve Pierre Schopfer, exploiteront avec profit ce procédé. 

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Figure majeure de la peinture française du xixe siècle, Camille Corot joue un rôle de premier plan dans la revalorisation que connaît alors le genre du paysage. Né à Paris en 1796 d’un père bourguignon, et d’une mère d’origine fribourgeoise, Corot commence par aider son père dans son commerce de draps. Mais le jeune homme, attiré par la peinture, s’inscrit aux cours du soir à l’Académie Suisse. En 1822, âgé de vingt-six ans, il abandonne définitivement la carrière commerciale et se forme auprès du peintre Achille-Etna Michallon, qui l’incite à étudier d’après nature, puis auprès de Jean-Victor Bertin, qui lui apprend les codes du paysage néoclassique hérité de Poussin et de Claude Lorrain. Dès ces années de formation, Corot sillonne l’Île-de-France et la Normandie en y rapportant de nombreuses études esquissées sur le motif. 

Il poursuit son développement en effectuant un premier séjour capital en Italie (1825-1828). Il commence alors à exposer au Salon, mais prend soin d’y présenter essentiellement des paysages « composés », plus conformes aux normes de l’époque. Au cours des années suivantes, le peintre-voyageur traverse encore de nombreuses régions de France, effectue deux autres séjours en Italie (1834, 1843), et s’aventure en Suisse, en Belgique et en Hollande (1853-1854). Admiré depuis longtemps par ses pairs et par d’éminents critiques comme Théophile Gautier ou Charles Baudelaire – lequel souligne dans son Salon de 1846 sa qualité d’« harmoniste » –, Corot rencontre enfin le succès auprès du grand public et des marchands dès les années 1850. 

Il travaillera inlassablement jusqu’à sa mort, édifiant, en marge des écoles artistiques de son temps, une œuvre délicate mais abondante, qui exercera une influence déterminante sur les peintres de l’école de Barbizon aussi bien que sur les premiers impressionnistes. Corot s’est intéressé à la gravure dès les années 1820, en s’adonnant d’abord à la lithographie. En 1845, il se tourne vers l’eau-forte, qui lui inspire 14 estampes qui témoignent de son génie du trait. Mais la contribution la plus importante de Corot à l’histoire de la gravure se manifeste dans le cliché-verre, une technique qui apparaît à la même époque que la photographie, et dont il est l’un des premiers artistes à se servir avec génie. 

  • FWC&ASP-1994-0036(HD,-Olivier-Christinat,-2016)

    Le Songeur

    1854
    Cliché-verre (par empâtement) sur papier salé
    151 x 190 mm
    Delteil 43
    FWC&ASP-1994-0036

    © photo : Olivier Christinat
  • FWC&ASP-1994-0049(HD,-Olivier-Christinat,-2016)

    Les Arbres dans la montagne

    1856
    Cliché-verre sur papier salé
    200 x 168 mm
    Delteil 60
    FWC&ASP-1994-0049

    © photo : Olivier Christinat
  • FWC&ASP-2014-0406

    Souvenir d’Antibes

    1874
    Cliché-verre (dessiné à la pointe) sur papier salé119 x 145 mm
    Delteil 98
    FWC&ASP-2014-0406

    © photo : Julien Gremaud
  • FWC&ASP-P-0262(HD,-Olivier-Christinat,-2016)

    Corot par lui-même

    1858
    Cliché-verre (dessiné à la pointe) sur papier albuminé collé sur papier cartonné
    221 x 164 mm
    Delteil 69; Robaut 3189
    FWC&ASP-P-0262

    © photo : Olivier Christinat
  • FWC&ASP-P-0309-001

    Le Clocher de Saint Nicolas-Lez-Arras, planche de Douze croquis & dessins originaux sur papier autographique par Corot

    1871
    Autographie sur papier vélin appliqué sur papier vélin
    282 x 219 mm
    Delteil 19
    FWC&ASP-P-0309-001

    © photo : Julien Gremaud

Artistes

B

  • 1721 – 1780

    Bernardo Bellotto

  • 1882 – 1951

    Henry Bischoff

  • 1867 – 1947

    Pierre Bonnard

  • 1822 – 1885

    Rodolphe Bresdin

C

  • 1697 – 1768

    Canaletto

  • 1907 – 1990

    Albert Chavaz

  • 1796 – 1875

    Camille Corot

D

  • 1943 – 2018

    Marianne Décosterd

  • 1834 – 1917

    Edgar Degas

  • 1471 – 1528

    Albrecht Dürer

F

  • 1836 – 1904

    Henri Fantin-Latour

  • 1909 – 1994

    Albert Flocon

G

  • 1716 – 1785

    Jacques-Fabien Gautier-Dagoty

  • 1746 – 1828

    Francisco Goya

L

  • 1930 – 2023

    Jean Lecoultre

  • 1600 – 1682

    Claude Gellée (Le Lorrain)

  • 1939 – ...

    Ilse Lierhammer

M

  • 1832 – 1883

    Édouard Manet

  • 1598 – 1688

    Claude Mellan

  • 1890 – 1964

    Giorgio Morandi

N

  • 1623 – 1678

    Robert Nanteuil

P

  • 1919 – 2012

    Gérard de Palézieux

  • 1881 – 1973

    Pablo Picasso

  • 1720 – 1778

    Piranèse (Giovanni Battista Piranesi)

  • 1830 – 1903

    Camille Pissarro

Q

  • 1942 – ...

    Edmond Quinche

R

  • 1840 – 1916

    Odilon Redon

  • 1606 – 1669

    Rembrandt van Rijn

S

  • 1930 – ...

    Pietro Sarto

T

  • 1905 – 1985

    Pierre Tal Coat

V

  • 1875 – 1963

    Jacques Villon

  • 1868 – 1940

    Édouard Vuillard

Y

  • 1905 – 1984

    Albert-Edgard Yersin